Dark Mode Off / On

Les larmes de mon bébé RGO, la douleur d’une mère

Les larmes de mon bébé RGO, la douleur d'une mère

Tout a commencé lorsque nous sommes allés consulter le pédiatre pour sa visite des 10 jours. Cette visite très rapprochée de la sortie de la maternité tombait à points nommés pour moi. Babyboy se portait très bien mais … je trouvais qu’il faisait du bruit en dormant. Pas un petit râle de fond, non, un énorme bruit de respiration qui était plutôt inquiétant pour nous et nous réveillait en sursaut la nuit.

La pédiatre nous a confirmé qu’il y avait bien une explication à cette respiration bruyante : bébé a un stridor. Elle nous rassure de suite en nous disant que tout va rentrer dans l’ordre rapidement. Et puis, elle nous dit aussi qu’elle détecte un RGO. Ah tiens donc le fameux RGO refait son apparition : après mini, cela m’aurait étonné que le second n’ait rien…mais j’aurai bien voulu! Avec un bébé tout neuf, on est toujours plein d’espoirs. On souhaite très fort que les choses se passent bien dès le départ et que bébé sera épargné par tous les petits tracas du quotidien.

Nous sommes donc repartis avec ces deux diagnotics en mains, ravis d’avoir trouvé une pédiatre à l’écoute et efficace. Pas comme celle que j’avais consulté pour ma mini exactement pour les mêmes symtomes, et qui n’avait su me prescrire que des lavages de nez…

Nous sommes donc rentrés chez nous avec une prescritpion de polisylane et de gaviscon.

 

  • Sa douleur, ma détresse

Les jours et les semaines sont passées et … malgré le gaviscon, babyboy crie hurle toujours. Le temps file et je passe mes journées avec Babyboy dans l’écharpe ou dans les bras. Je n’ai même pas deux heures à moi dans la journée. Pourtant les tétées ne sont pas si nombreuses et j’aurai le temps de faire des choses mais 1 heure après la tétéz, arrive l’heure de la digestion et…. il hurle! Il ne se calme que dans les bras. Il hurle et….il pleure encore et encore. Il souffre tellement que des larmes roulent le long de ses joues. Ces cris, ces larmes, me déchirent le coeur et sont justes insupportables pour moi. Ces cris qui retentissent, ce visage qui se crispe, ces larment qui coulent de ses yeux sont pour moi les signes que mon bébé souffre et qu’il pleure de douleur.

Pour autant, être déjà passée par là avec ma mini  n’a pas été un avantage pour moi. J’étais crevée, à bout et il faut l’avouer, plutôt démunie devant les cris de mon bébé. Je restais là, assise dans le canapé ou debout à marcher pour essayer de le calmer jusqu’à ce qu’il finisse par s’endormir contre moi, son bidou bien au chaud. Ce qui est d’autant plus insupportable c’est qu’il n’y a quasiment pas moyen de faire un break dans ces cas là. Les bras de maman sont quasiment les seuls à pouvoir le calmer. Et pour moi, c’est impossible de le laisser hurler puisqu’il souffre.

 

 

 

 

  • Les enfants rgo, ces enfants maltraités

Le terme va paraître un peu fort pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un rgo ou du moins pour ceux dont les enfants n’ont pas eu de reflux. Ceux qui pensent que les rgo sont de simples désagréments qu’ont tous les nourrisson diront que j’exagère.

Mais pour les parents qui endurent le rgo de leur enfant, ce terme leur parlera et sonnera tres juste. Quand un enfant a un rgo, c’est toute la famille qui souffre avec lui. Pourquoi? Parce que beaucoup de rgo sont niés et identifiés beaucoup trop tard. Ils entraînent des pleurs à répétitions chez l’enfant qui souffre, des réveils nocturnes fréquents… Bref un rythme épuisant pour les parents qui voient leur enfant souffrir.

Le rgo est un combat pour les parents : ils doivent souvent se battre pour qu’il soit reconnu et ensuite se battre une seconde fois pour qu’il soit traité.

Je pense que le rgo est souvent nié parce que … en mon fort intérieur, il a des causes qu’on ne veut pas voir. Il est souvent causé par l’acidité des aliments : plv, lactose, protéines … que nous avons en trop grand nombre dans l’alimentation et aussi par l’intolérance ou l’allergie au gluten, aux protéines de lait de vache ou au lactose par exemple.

Je ne dis pas que tout le monde doit s’adapter aux allergiques, intolérants, souffrants de rgo mais tout de même. C’est tres bizarre cette maladie qui touche un grand nombre d’enfants non?

J’ai un peu l’impression d’être dans le film de science fiction sur le futur, “Idiocratie” : tout le monde mange et consomme sans se poser de questions. Sauf quelques uns, mais ceux la sont mis au banc de la société car personne ne veut voir les problèmes pour ne pas changer ses habitudes.

Pour le RGO, c’est un peu la même chose. Ceux qui n’ont pas de soucis continuent leur route. Ceux qui osent dire qu’ils rencontrent des difficultés sont regardés de travers, considérés comme des empêcheurs de tourner en rond. Des gens qui trouvent des excuses pour ne pas faire comme tout le monde et qui au fond, trouvent dans la maladie une excuse aux pleurs de leur enfant qu’elles prennent trop souvent à bras et son capricieux. Le pire étant l’obstination du corps médical à trouver des solutions. On laisse donc repartir les mamans avec leurs problèmes et leur enfant qui hurle….encore et encore.

C’est ainsi que je suis repartie deux fois du cabinet, sans réel traitement pour le RGO. Parce qu’entre le diagnostique et le traitement, il y a un pas énorme!

 

Les choses se sont arrangées pour Babyboy. Je suis retournée chez le pédiatre à l’improviste pour vérifier son otite et aussi lui réclame un traitement pour son RGO. Je suis repartie avec de l’inexium. Nous avons commencé le traitement depuis près d’une semaine et il y a une nette amélioration. Ses pleurs ne me déchirent plis le coeur depuis quelques jours. Ses douleurs sont désormais celles de coliques. Elles sont douloureuses mais n’ont rien à voir, non rien avec ses précédentes douleurs. Le RGO ne se guérit pas en 1 semaine et le chemin est encore long, mais le traitement de la souffrance est déjà un énorme soulagement pour lui et nous, ses parents.

 

 

Facebooktwittermail