Il y a quinze jours, Babyboy n’était pas dans son assiette. Vraiment pas. Il pleurait beaucoup (jusque là tout est normal!!!) et semblait avoir mal. Mais surtout,
J’ai alors profité de mon rendez-vous à la PMI pour demander aux personnes présentes de lui prendre sa température. Leur verdict a été le même que le mien : bébé avait de la fièvre.
38, étant plutôt un signe d’infection, elles m’ont recommandé d’aller consulter un pédiatre. Il ne manquait plus que ça… j’avoue que je ne sentais pas très bien cette histoire de fièvre, surtout que je sentais la semaine bien pourrie…. je ne sais pas pourquoi. Mon père était déjà à l’hôpital et j’avais déjà un certain nombre de choses à gérer alors je n’avais pas vraiment envie d’avoir la confirmation que mon fils avait bien de la fièvre et qu’il avait potentiellement quelque chose de grave.
Et pourtant, je suis allée en consultation chez ma pédiatre, parce que mon babyboy est encore tout petit, et que, de la fièvre chez un bébé d’un mois n’est pas une chose très anodine. La pédiatre a confirmé que babyboy avait de la fièvre et me conseille de me rendre aux urgences sans plus tarder pour effectuer les vérifications nécessaires. Elle m’a rassuré en me disant que l’analyse d’urine via bandelette était négative chez elle et qu’il n’y avait pas de raison qu’il y ait une infection urinaire ou une pyélonéphrite.
Sachez le donc, en cas de fièvre, surtout dans le 38°, et sans symptômes clairs, le médecin ou le pédiatre ne prendront pas de risque et sont susceptibles de vous envoyer aux urgences, surtout si l’enfant est très jeune.
Le truc qui m’ennuie dans l’histoire, c’est que nous avons tous pris la température de babyboy avec un thermomètre sans contact frontal. Et ça, les médecins des urgences n’aiment pas…. ils n’accordent même à cette méthode aucun crédit.
Régle n°1 : effectuez toujours une prise de température de vérification avec un thermomètre digital
Babyboy est mon second enfant, ma mini BoutdeZou a grandi et il faut avouer que je n ‘ai absolument plus le réflexe de la prise de température rectale. Je dégaine vachement plus vite mon thermomètre auriculaire. Il est plutôt fiable et je n’utilise plus que celui là pour ma mini et moi quand je suis malade. N’empêche que….babyboy est tout petit et le thermomètre auriculaire n’est pas encore adapté. J’ai donc ressorti le thermomètre digital conseillé sur la liste de naissance.
Ce qui est fou, c’est cette différence de discours entre le médecin ou pédiatre de ville qui utilise le thermomètre sans contact et le médecin d’hôpital qui utilise un thermomètre digital. La meilleure, c’est que les infirmières du service pédiatriques n’utilisent pas ces derniers : elles ont un auriculaire (que le médecin au passage, m’avait aussi décrié…).
Bref, il faut toujours avoir un digital dans la trousse de bébé pour vérifier….
Nous arrivons donc aux urgences en soirée, après s’être fait déposé par papa BoutdeZou.
commune.
Règle n°2 :,
Un accueil rapide et plutôt sympathique parce que maîtrisé. La suite, à partir du moment où nous nous sommes retrouvés dans la pièce…seuls… a été beaucoup moins agréable…
Déjà, parce que le médecin de garde n’est pas arrivé de suite et surtout, parce qu’ils ont la auvaise habitude tout de même, de ne rien vous expliquer. Vous passez d’un personnel médical à un autre, sans savoir qui est qui, qui fait quoi : une infirmière, puis une autre, un médeicn interne, un médecin externe…. un agent d’accueil hospitalier. Bref, le gros bordel de mon point de vue.
Et puis, hourra, le médecin arrive. Il va pouvoir examiner mon bébé! Et là, nouvel effet kiss cool : j’étais face à un médecin qui faisait clairement un cours aux externes, leur expliquant limite mieux qu’à moi, ce qu’il regardait chez mon bébé. Ca aussi c’est énervant, cette capacité qu’ont les médecins à prendre les non médecins pour des débiles profonds qui ne comprennent rien à rien. C’est bizarre, parce que quand ils vous parlent ils emploient leur jargon inbitable mais quand ils se parlent entre eux, leur discours devient limpide…
Bref, je pensais pouvoir rentrer chez nous, bien au chaud MAIS en fait, ce que le médecin me dit c’est qu’il va garder mon fils en observation même s’il ne voit pas de signe inquiétant.
Bon, ok, je me fais à l’idée que je vais rester ici! Youpiyou!
Une infirmière arrive pour faire une prise de sang à mon bébé et lui poser un cathéter sans même m’expliquer pourquoi. J’ai eu très peur que mon bébé soit être perfusé!!
J’ai donc posé la question à l’infirmière qui m’explique que c’est uniquement au cas où il y a une perf avec des antibios à administrer par exemple.
Elle fait la prise de sang à mon tout petit (!!! oui oui je serre les dents à ce moment là) puis elle se barre. Et commence l’attente…de quoi au juste… je devine que c’est de l’analyse d’urine et de la prise de sang puisqu’on ne m’a rien expliqué….
J’attends……. assise là sur ce lit inconfortable…. mon bébé en couche et avec sa petite main bandée.
: prévoyez de la nourriture pour vous, du lait pour bébé, des couches…
Deux heures, c’est long, ça laisse tout loisir à bébé de remplir sa couche plusieurs fois. Logiquement, il y a des couches sur place mais au cas où le personnel serait partie je ne sais où… prenez-en quelques une avec vous!
Idem pour la nourriture, vous ne trouverez rien dans l’enceinte des urgences ou de l’hôpital excepté la cafétéria à laquelle vous ne pouvez vous rendre si vous êtes en attente de résultat, de consultation ou d’ hospitalisation! Il vaut mieux donc prévoir de quoi manger pour vous et votre bébé.
Pour une hospitalisation longue, demandez comment ça se passe car je ne sais pas si le lait est fourni et s’il l’est il risque de n’y avoir qu’une seule marque disponible… Et puis dans le doute, hein, embarquez une boite et deux bouteilles d’eau pour faire vos bibs.
Mes conditions de séjour ont été plutôt horribles …. en tant que maman j’étais tolérée, un point c’est tout. On en avait carrément rien à foutre de savoir si j’avais à manger et à boire. D’ailleurs, on ne m’a jamais fourni d’eau… rien, pas même une bouteille d’eau. Et pour manger, si ma voisine de chambre n’avait pas été là… je n’aurai pas petit déjeuner. La réservation du repas de midi était une véritable galère!
Règle n°4 : emportez une batterie de secours pour votre portable
J’avais pris la précaution d’emmener ma batterie de portable pour le recharger au cas où…j’ai bien fait. Attente rime avec utilisation intensive de votre smartphone!
Règle n°5 : glissez une écharpe ou un sling dans votre sac
Je crois que l’écharpe m’a sauvé la vie! Pourquoi? Parce que quand je suis passée des urgences au service de pédiatrie, on m’a à peine laissé le temps d’habiller le petit. Du coup je l’ai glissé tout contre moi dans l’écharpe pour qu’il n’ait pas froid. Et j’ai bien fait! Nous avons emprunté un dédale de couloirs avec d’énormes courants d’air. Si vous n’avez rien vous et votre bébé, c’est peut être là que vous attraperez quelque chose..
Cette écharpe vous resservira pour aller prendre vos repas dans la salle dédiée. Il n’était pas possible de prendre les repas dans la chambre et il me fallait me rendre dans la salle prévue à cet effet. Les infirmières ne voulaient pas que j’emmène mon babyboy avec moi et préféraient apparemment qu’il reste seul dans son lit… Je m’y suis fermement opposée et ai tenu tête. J’ai utilisé mon écharpe basic. Finalement, les infirmières m’ont dit que mon bébé avait l’air bien…
Bien et en sécurité, parce que sincèrement, on rentre comme dans un moulin dans les services de l’hôpital et c’est vite fait d’emporter un petit bébé!
Règle n°7 – soyez patients
La règle d’or à adopter aux urgences et à l’hôpital en général, c’est la patience! La moindre analyse prend environ 2 heures. Et des analyses, vous en aurez la plupart du temps puisque par exemple, la moindre fièvre chez un enfant donne lieu à vérification qu’il n’y a pas d’infection urinaire ou de pyélonéphrite.
J’ai donc attendu deux heures, mal assise sur ce lit médical, avec mon petit bout dans les bras.
Et pour savoir si j’allais sortir, c’est pareil, j’ai dû attendre, attendre et attendre! Ce séjour a été un cauchemar jusqu’au dernier moment. Aucune communication entre le smédecins et les infirmières. J’ai eu l’impression que chacun parlait sans s’écouter. On ne sait pas vraiment qui décide, c’est à devenir fou!
8.00 on se lève… l’attente commence
9.00 des infirmières entrent dans la chambre mais elles ne savent pas si nous sortons aujourd’hui, il faut attendre le brief du médecin!
9.30 toujours aucun médecin en vue, je décide de me commander un plateau pour déjeuner
10.00 le brief commence ….
11.00 le brief est fini mais pas de news. Je décide d’aller demander aux infirmières ce qu’il en est. Mais … pas de bol, aucune des infirmières auxquelles je parle n’a d’info! Elles n’ ont pas assisté au brief! Devant mon insistance, l’une d’entre elle se saisit du papier recap… et me dit fièrement “vous ne sortez pas aujourd’hui parce que l’étiquette de votre dossier n’est pas collée de travers comme celles des dossiers sortants”….Devant cette règle hautement scientifique, je retourne errer dans le couloir du service.
11.10 au détour d’un couloir je croise le médecin qui a décidé d’hospitaliser mon fils. Il me dit que normalement je vais pouvoir sortir et qu’il ne voit rien qui s’y oppose. MAIS que ce sont ces collègues qui décident.
12.30 J’aperçois les médecins!!! Je les intercepte pour savoir si je peux aller manger maintenant ou s’ils passent me voir bientôt (ils sont au début du couloir).
13.00 Ils arrivent et verdict, we are free!!!! Oui ….enfin presque! Il faut l’autorisation signée du médecin.
Je décide donc de partir manger, je commence à connaître le mode de fonctionnement.
Finalement l’autorisation n’arrive qu’à 15.30 (j’a même eu le temps de faire une micro sieste). Le médecin l’avait signé MAIS les infirmières ne l’avaient pas vue!!!! De quoi devenir fou hein….
Règle n°8 : choisissez l’équipement hospitalier qui a des chambres simples si vous le pouvez
Un enfant malade c’est chiant, mais deux enfants malades dans la même chambre… ça l’est encore plus. Traduisez, n’espérez pas dormir!
La vie en collectivité à l’hôpital franchement, c’est insupportable. J’ai eu la chance que ma voisine de chambre rentre chez elle en journée et n’aille que très peu aux toilettes et ne prenne pas sa douche dans la salle de bains doubles.
Règle n°9 – emportez des affaires pratiques et lavables
Je pensais que la propreté était irréprochable dans un établissement hospitalier mais en fait pas du tout.
Si les infirmières ont des sabots spécifiques qu’elle utilisent pour circuler dans tout l’hôpital, les médecins rentrent en chaussures dans les chambres. La blouse qui sert à examiner les enfants (1 par enfant) est la même pour tout le personnel. Elle est donc enfilée par plusieurs personnes au fil des services et sont accrochées à des porte manteaux voisins.
Le ménage est fait le matin mais de manière très grossière. A titre d’exemple :
– c’est la même serpillère qui est utilisée dans toutes les chambres
– l
– les plans à langer sont censés être désinfectés par les parents eux mêmes et ne font donc pas l’objet d’une attention particulière.
…. Je reste très étonnée de cette hygiène minimale dans un lieu où il y a des enfants atteints de pathologies plus ou moins contagieuses et qui peuvent avoir de graves conséquences sur des organismes déjà affaiblies (gastro, bronchiolites…).
Il y a aussi un manque d’hygiène imposé par la chambre double partagée par deux enfants malades : vous partagez donc le même plan à langer que vous devrez nettoyer avant et après chaque utilisation. Bonjour le partage des microbes!
Règle n°10 – Keep cool
Moui, rester calme semble être la meilleure option parce qu’entre ce manque de communication flagrant entre les différentes fonctions, le manque de sommeil et surtout l’attente, l’ignorance de savoir à quelle sauce vous allez être mangée….tout ça est exaspérant! Alors la meilleure chose à faire est de se préparer et d’être zen pour mieux aider votre petit bout et ne pas vous rendre malade vous même!
Ce qui m’a le plus choqué je crois, c’est le manque de considération du personnel pour vous et au final, pour votre enfant malade. A tel point qu’au moment de partir, j’ai dû demander à ce qu’on enlève le cathéter fixé à la main mon bébé. L’infirmière lui a enlevé mais a omis d’ôter les électrodes que j’ai dû lui décoller moi-même!
Je relativise parce que mon bébé n’a rien et que certains restent bien plus longtemps hospitalisés mais après avoir accouché en clinique privée…le choc était rude. La faute à l’organisation du service, certainement. Au fond, personne n’a pour mission de s’occuper de l’accompagant ou du bien être de l’enfant. Ni les Infirmières, ni le personnel d’entretien, ni les médecins. Mais bon, je me dis qu’un peu d’ humanité améliorerait les choses. A la clinique, les sages femmes ont cette fibre très humaine qui résoud bien des petits soucis et permet aux mamans d’être accompagnées. Il en est de même pour les puéricultrices qui sont censées s’occuper des bébés mais prodiguent également des conseils aux mamans.